Voyager pour la fin du monde

D'après un article paru sur le site de La Presse le 21 novembre dernier, le Mexique s'apprête à recevoir une grande vague de touristes dans ses nombreux sites archéologiques. « Les hôteliers prévoient un taux d'occupation de 90% » lors de cet évènement, affirme l'article de l'Agence France-Presse. Le tourisme dans la région subit une hausse de l'achalandage à un point tel que les entreprises s'adaptent pour répondre à la demande grandissante pour la « fin du monde » autour du 21 décembre.
Cancun, dont le slogan est « The End of An Era » connait une hausse touristique de 9% relativement à l'année précédente. « Cette destination, ainsi que la Riviera Maya et sa vaste étendue de plages, est stratégique pour la promotion touristique de la tant attendue «fin du monde» en raison de sa relative proximité (188 km) du site archéologique de Chichen Itza, où se trouve la pyramide monumentale de Kukulkan, nom maya du Dieu le plus important du monde préhispanique, le Serpent à plumes. »
« L'association des hôtels de Cancun a proposé des séjours prévoyant pour la troisième semaine de décembre des visites à Chichen Itza, à Tulum, un site archéologique de bord de mer ou au parc naturel de Xcaret. » Durant cette période, de nombreuses festivités auront lieu, ainsi que plusieurs reconstitutions de rituels mayas. « L'institut national d'archéologie et d'histoire (Inah) du Mexique, chargé des sites, a prévu des conférences et des événements de présentation de l'héritage maya, avec une volonté de remettre à leur juste place la valeur des visions catastrophistes. »
Pour les Québécois visitant la ville de Tapachula, près du Guatemala, vous pourrez y voir une immense horloge électronique affichant les dernières heures de notre ère. Pour leur part, les Mexicains conçoivent la « prophétie » comme une blague, et célébreront le 21 décembre, le commencement d'une nouvelle ère, plutôt que la fin du monde.